Mémoires d'Actuariat
Correction de l'effet bow wave en IFRS 17 et risques inhérents
Auteur(s) CHAOUACHI A.
Société Groupama Assurances Mutuelles
Année 2025
Résumé
En IFRS 17, le BE est calculé selon une approche stochastique risque-neutre. Or, si un scénario monde réel plus favorable que la vision risque neutre se réalise, le sur-rendement par rapport au taux sans risque alimente la CSM, puis est amorti sur la durée résiduelle du contrat : phénomène de report des résultats vers la fin de vie du contrat appelé effet bow wave (BW). L’interprétation de la norme considère que cela ne reflète pas le service fourni aux assurés d’où la correction de l’amortissement CSM ajoutant à l’amortissement classique représentatif du service de gestion des contrats un surplus d’amortissement au titre du service d’investissement. La méthodologie de correction de l’effet BW testée est dite court terme : le service d’investissement correspond au relâchement de TVOG et la surperformance anticipée en monde réel sur l’année liée à la prime de risque de l’actif. Les résultats de l’étude montrent que la correction BW entraîne un risque de surconsommation de CSM et donc de passage en LC si les conditions économiques qui se réalisent sont moins favorables que celles anticipées. Afin de limiter ce risque, différents jeux d’hypothèses et différentes méthodes d’ajustement de l’amortissement BW basées sur les conditions économiques observées en fin d’exercice sont considérées, notamment : Méthode multiplicative : l’amortissement BW est ajusté par un coefficient multiplicatif d’atténuation unique, calculé en comparant des seuils « d’erreurs d’anticipation maximales » aux écarts par classe d’actifs entre l’observé et l’attendu. Méthode multiplicative : chacune des composantes de l’amortissement BW est ajustée séparément.
Abstract
Under IFRS 17, the BE is calculated using a risk-neutral stochastic approach. However, if a more favourable real-world scenario materialises, the excess return over the risk-free rate contributes to the CSM and is then amortized over the residual duration of the contract. This result deferral phenomenon toward to the end of the contract’s life is the bow wave effect (BW). The standard’s interpretation considers that this doesn’t reflect the service provided. Hence, a correction of the CSM amortisation is applied, adding to the base amortisation (representative of the contract management service) an additional investment service amortisation. The tested short-term BW correction interprets the investment service as the release of TVOG and the anticipated real-world outperformance for the year, linked to the asset risk premium. The study results show that the BW correction entails a risk of CSM overconsumption, potentially leading to an LC if real economic conditions are less favourable than anticipated. To mitigate this risk, several sets of assumptions and adjustment methods based on observed end-of-period economic conditions are considered, including: Multiplicative method: The BW amortization is adjusted using a single attenuation coefficient, calculated by comparing predefined "maximum anticipation errors" thresholds to the gap between observed and expected values for each asset class. Additive method: Each component of the BW amortisation is adjusted separately
Mémoire complet

Auteur(s) CHAOUACHI A.
Société Groupama Assurances Mutuelles
Année 2025
Résumé
En IFRS 17, le BE est calculé selon une approche stochastique risque-neutre. Or, si un scénario monde réel plus favorable que la vision risque neutre se réalise, le sur-rendement par rapport au taux sans risque alimente la CSM, puis est amorti sur la durée résiduelle du contrat : phénomène de report des résultats vers la fin de vie du contrat appelé effet bow wave (BW). L’interprétation de la norme considère que cela ne reflète pas le service fourni aux assurés d’où la correction de l’amortissement CSM ajoutant à l’amortissement classique représentatif du service de gestion des contrats un surplus d’amortissement au titre du service d’investissement. La méthodologie de correction de l’effet BW testée est dite court terme : le service d’investissement correspond au relâchement de TVOG et la surperformance anticipée en monde réel sur l’année liée à la prime de risque de l’actif. Les résultats de l’étude montrent que la correction BW entraîne un risque de surconsommation de CSM et donc de passage en LC si les conditions économiques qui se réalisent sont moins favorables que celles anticipées. Afin de limiter ce risque, différents jeux d’hypothèses et différentes méthodes d’ajustement de l’amortissement BW basées sur les conditions économiques observées en fin d’exercice sont considérées, notamment : Méthode multiplicative : l’amortissement BW est ajusté par un coefficient multiplicatif d’atténuation unique, calculé en comparant des seuils « d’erreurs d’anticipation maximales » aux écarts par classe d’actifs entre l’observé et l’attendu. Méthode multiplicative : chacune des composantes de l’amortissement BW est ajustée séparément.
Abstract
Under IFRS 17, the BE is calculated using a risk-neutral stochastic approach. However, if a more favourable real-world scenario materialises, the excess return over the risk-free rate contributes to the CSM and is then amortized over the residual duration of the contract. This result deferral phenomenon toward to the end of the contract’s life is the bow wave effect (BW). The standard’s interpretation considers that this doesn’t reflect the service provided. Hence, a correction of the CSM amortisation is applied, adding to the base amortisation (representative of the contract management service) an additional investment service amortisation. The tested short-term BW correction interprets the investment service as the release of TVOG and the anticipated real-world outperformance for the year, linked to the asset risk premium. The study results show that the BW correction entails a risk of CSM overconsumption, potentially leading to an LC if real economic conditions are less favourable than anticipated. To mitigate this risk, several sets of assumptions and adjustment methods based on observed end-of-period economic conditions are considered, including: Multiplicative method: The BW amortization is adjusted using a single attenuation coefficient, calculated by comparing predefined "maximum anticipation errors" thresholds to the gap between observed and expected values for each asset class. Additive method: Each component of the BW amortisation is adjusted separately
Mémoire complet
